TRAITEMENTS BIO≠TRAITEMENTS CONVENTIONNELS

Le terme agriculture biologique est souvent utilisé à mauvais escient. On confond souvent le mode de production « sans traitements » avec le mode de production biologique. Faisons le point sur les différents modes de production.

Le mode de production sans traitement

Il s’agit du mode de production utilisé par la majorité des arboriculteurs familiaux qui consiste à produire sans utiliser ou très peu de produits phytopharmaceutiques.
Ce mode de production convient particulièrement à certaines formes et variétés anciennes et naturellement résistantes (types quetsches d’Alsace, pommes Rambourg, Ontario…).
La forme de l’arbre a également son importance, l’arbre haute-tige sera toujours moins sensible car son feuillage est plus éloigné du sol et de l’humidité, principal vecteur de maladies.

Le mode de production biologique

Il répond au cahier des charges de l’agriculture Biologique. Celui-ci est délivré par l’ITAB (Institut Technique de l’Agriculture Biologique) : http://itab.asso.fr/
C’est un mode de production professionnel et qui est contrôlé annuellement par des organismes certificateurs du type Ecocert (cabinets de contrôle indépendants).
La bio autorise seulement les produits dont la matière active n’est pas d’origine de synthèse. Ce sont des produits naturels issus de distillation (Spinosad : fermentation de la canne à sucre) ; issus du sol (cuivre, soufre), issu du latex (pour une protection mécanique pour immobiliser les insectes).
Les herbicides ne sont pas autorisés en agriculture biologique.
9,5 % de la surface agricole utile (SAU) française est cultivée en BIO : cela équivaut à 2,3 millions d’hectares. (https://agriculture.gouv.fr/infographie-lagriculture-biologique).

Démonstation de préparation de purins

La dernière activité de la saison a été une démonstration des différents purins (orties, prêles, et consoudes) faite par Christian Friedrich. Il a montré les différentes évolutions (aspect,odeurs) des purins. Les élèves étaient très assidus et participatifs devant les divers seaux de chaque préparation. Pour les différentes recettes de purins ou infusions, tisanes, macérations, nous vous invitons à les trouver sous l'onglet "arboriculture"-"nos articles"-pages 3 à 10. Cliquer sur le lien suivant et vous aurez la recette du purin d'ortie. Les photos de cette journée sont dans la galerie photos.

Comment faire un purin d'ortie ?

L'hyponomeute

L’hyponomeute est un papillon de nuit du groupe des teignes, de la famille des Yponomeutideae. Ils volent entre le coucher du soleil et les premières heures de la matinée.

Il mesure 10 mm environ et fait penser à une mite fine aux ailes blanches recouvertes de points noirs. Les femelles pondent les œufs mi-juillet et 3 à 4 semaines plus tard, les petites chenilles sortent des œufs. On distingue 5 stades larvaires. Au premier stade elles hivernent puis début mai de l’année suivante, elles quittent leur bouclier et commencent à se nourrir. Les chenilles vivent en colonies sur les arbres. Elles sont groupées dans un large cocon soyeux et dévorent les feuilles et l’extrémité des jeunes rameaux. Plus de 80 % du feuillage sont dévorés en juin lors du dernier stade larvaire. En cours d’activité les fils du cocon se chargent de petites billes sombres caractéristiques, les déjections.

La chenille est de couleur jaune paille à son premier stade de développement et présente des points noirs sur les flancs. Lorsque son développement est achevé, cette chenille à tête noire peut faire de 18 à 20 mm de long. Ses poils non urticants ne représentent aucun danger pour les hommes ni pour les animaux.

Conférence sur la permaculture de M Gadot le 27 avril 2018

Le conférencier Denis GADOT, de formation scientifique et technique en informatique, se présente comme un passionné de nature, d’apiculture et de jardinage.
Il débute sa conférence en livrant quelques constats :
-    les terres cultivables remplacées par des zones commerciales, des parkings, des routes
-    la disparition de certaines  espèces d’oiseaux
-    l’impact de l’éclairage sur la vie des insectes
-    des études de l’INSERM (Institut National de la Santé et de la Recherche Médicale) qui démontrent que les plats préparés sont cancérigènes
-    le bio qui n’est pas forcément encouragé…

La permaculture est un système résilient qui a pour objectif une production agricole durable.
Monsieur GADOT explique l’éthique et les principes fondamentaux de la permaculture qui sont : prendre soin de la terre, prendre soin de l’humain et partager de manière équitable.

Conférence Soigner les plantes par les plantes par Eric Charton

Conférence donnée par Eric Charton, dans le cadre de la semaine de la lutte contre les pesticides. Conférence subventionnée par le SDEA et la Mission Eau du bassin de la Souffel.

Eric Charton rappelle que l’usage des pesticides est interdit pour les Communes et les verger-écoles depuis le 01 janvier 2017. L’usage en sera interdit pour les particuliers au 1er janvier 2019. En attendant, ils ne sont plus en vente libre en jardinerie.
Il faut donc trouver des solutions alternatives à ces pesticides.

La conférence s’est articulée autour de 3 points :

1. L’ambiance nécessaire à la bonne installation des plantes dans le jardin.

Qu’est-ce que « l’ambiance » ? Les plantes ont besoin d’un sol adapté à leurs besoins. Les distances de plantation sont importantes. En effet, on aménage souvent le jardin en fonction de la plante telle qu’on l’achète, mais on ne pense pas toujours à ce qu’elle va devenir à l’âge adulte.
Quand l’être humain plante, il aime récolter dans l’année. Eric Charton donne alors un exemple de plantation : 2 haute-tiges sont plantés à 8 à 10 m de distance mais ils ne commenceront à produire que dans 6 ans environ. On peut alors planter entre les 2 arbres un scion qui produira au bout de 2 à 3 ans ; un groseillier qui produira dans les 2 ans, un chou qui produira dans l’année. Il y a aura donc des récoltes chaque année ; cela permet d’optimiser l’espace et d’avoir un regard attentif à ce qu’on a planté.
Les plantes doivent vivre sans prédateurs ; on appelle prédateurs quand il y a une invasion.
Il faut comprendre également qu’il ne faut pas donner à manger à la plante mais au sol lui-même.