Conférence « Cultiver son jardin sur un sol vivant » le 12 avril 2024 à Cosswiller

Conférencier M. Jules SCHNUR de Wangen

M. Benoit BOEHM, souhaite la bienvenue aux nombreuses personnes présentes.

Le conférencier Jules SCHNUR commence par se présenter. Diplômé d’une licence de biologie et d’un master de pharmacologie, il a beaucoup voyagé notamment en Nouvelle Zélande mais aussi à travers l’Europe en vélo.

Riche de ses observations et de ses expériences, il est à l’origine de jardins partagés « Perm à Wangen » où une dizaine de personnes se retrouvent les samedis matins pour « jardiner ».

Par ailleurs, il a développé une activité de conseiller formateur ( https://www.pensersauvage.fr )
Depuis peu, il a également installé une pépinière d’arbres fruitiers et de petits fruits.

 Il débute sa conférence en partant de deux constats :
- en ce moment, tout pousse. Alors pourquoi dans le jardin cela ne pousse pas toujours ?
- tout tend à devenir forêt, or nous ne voulons pas de forêt dans notre jardin.

Notre souhait est de créer un potager productif, autonome, durable et résilient (résistant aux maladies, à la sécheresse).

Comme préambule, il explique la composition du sol :
45 % de minéral, 50 % d’eau et d’air et 5 % de matières organiques.
Il précise que toute la vie du sol est présente dans les premiers centimètres et illustre ses propos
par des photos.

Grâce à un schéma, il rappelle le cycle d’auto fertilité de la nature.
Il donne un exemple à appliquer à notre potager. Laisser les plants de tomates en fin de saison pour créer une litière qui va être dégradée grâce aux champignons. Les macro-organismes vont s’en nourrir et faire de l’humus. Attaqué par les bactéries l’humus sera transformé en sels minéraux.

M. SCHNUR précise à plusieurs reprise qu’un sol nu est un sol mort.

Pour créer un sol vivant, il faut :
- le couvrir avec des végétaux (engrais verts : seigle forestier, trèfle, avoine, féverolle, moutarde, phacélie), du paillage ( paille, foin, BRF, fumier, feuilles) ou des toiles, des bâches.
Il donne les inconvénients et les avantages des différents procédés et explique qu’il a constaté que les engrais verts améliorent le sol dès la première année.

- le nourrir avec du paillage et des engrais verts.
Les matières azotées comme la tonte se dégradent rapidement et fertilisent tandis que les matières carbonées se dégradent lentement et amendent le sol.
Il précise toutefois que toutes les matières ne se valent pas et qu’il faut tenir compte du rapport carbone sur azote.

- peu travailler le sol sans le retourner et avec des outils à dents comme la fourche bêche, la grelinette ou la campagnole.

 Pour préparer le jardin :
- mettre en place un paillage d’automne qui doit être épais,30 cm, et qui doit être retiré au printemps pour que la terre puisse se réchauffer et pour enlever les limaces. Il faudra repailler par la suite.
- il faut délimiter des zones de culture et des zones de passage car à ces endroits la terre sera tassée.
- concernant le jardinage dans des bacs, il présente la culture en lasagne (alternance de couches de matières azotées et carbonées)

Après son exposé, le conférencier se prête au jeu des questions réponses.
M. SCHNUR est très à l’écoute et les personnes présentes très intéressées par la thématique, de ce fait le débat est enrichi par les expériences et les constats des uns et des autres.

Deux informations :

- Un petit marché « Aux bons plants » se tiendra le 4 mai 2024 de 9h à 12 h, rue des Lilas ou rue des Vignes (cour de l’école) à Wangen – Plantes potagères, figuiers et petits fruits.

- Concernant la pépinière sur sol vivant, un catalogue d’arbres fruitiers et petits fruits sera disponible cet été.
Variétés anciennes et modernes résistantes aux maladies.
Espèces rares : kaki, asiminier, agrumes rustiques…

Compte-rendu réalisé par Martine