Le carpocapse

Plantes atteintes : pommiers, poiriers, pruniers, noyers et autres arbres fruitiers.

Parties touchées : les fruits

Description :

Le carpocapse de la pomme : c’est un papillon de nuit de 15 à 22 mm
La chenille est blanche avec la tête noire.


Le
carpocapse de la prune : c’est un papillon d’environ 8 mm.
L’accouplement et la ponte n’ont lieu que si la température dépasse 15 °C. Chaque femelle pond entre 30 et 80 œufs. L’incubation des œufs varie entre 18 jours à 15 °C et 6 à 7 jours à 25°C.
C’est
un papillon qui développe deux (voire trois) générations. Les chenilles de la première génération éclosent au mois de mai et les deuxièmes en août.
La femelle pond sur les feuilles, les rameaux ou les fruits.

 

La larve pénètre par un point de contact de deux fruits, d’une feuille et d’un fruit par l’œil... Le trou de sortie de la larve se remarque par l’accumulation de déjections.

Symptômes :
Les pommes attaquées se reconnaissent au trou dont la bordure est rongée et où des excréments de larve sont présents. La larve creuse une galerie en spirale à l’intérieur du fruit jusqu’aux pépins qu’elle consomme. Les fruits attaqués tombent prématurément ou pourrissent.

Lutte préventive (prophylactique)

- Installer des bandes pièges
sur les troncs en carton ondulé d’une vingtaine de centimètres de large. Ces bandes capturent les larves qui cherchent un abri pour se métamorphoser. Il faut installer les bandes dès le mois de juin jusqu’en septembre et les brûler ensuite.

- Les pièges à phéromones
: les papillons communiquent entre eux en émettant des signaux : les phéromones. Les femelles émettent une phéromone sexuelle pour attirer les mâles. Les pièges à phéromones (disponibles dans le commerce) attirent les mâles sur des parties engluées. La capsule diffusant des phéromones est placée sur une bande engluée protégée par un abri. Il faut placer un piège à phéromones sur une branche à hauteur d’homme pour environ 3 à 5 arbres.
- Le purin d’ortie ou le purin de tanaisie qui agissent en tant qu’insectifuge. Le purin d'ortie / La macération de tanaisie
- Enduire le tronc avec le badigeon à la chaux arboricole pendant l’hiver permet de réduire le nombre de parasites qui trouvent refuge dans l’écorce des arbres. Le badigeon à la chaux arboricole
En hiver, ramasser et si possible brûler le bois mort dans le verger dans un rayon de 100m ; le bois mort est un endroit d’hibernation des nymphes de papillon du carpocapse.

Lutte curative
Il existe deux types d’insecticides utilisés en agriculture biologique.

- Le Bacillus thuringiensis : c’est une bactérie aérobie présente dans la nature ; elle agit en détruisant les parois intestinales des insectes au stade larvaire. Elle agit sur les chenilles de lépidoptères  (tordeuses, noctuelles, carpocapses…), les larves de coléoptères (doryphores…) et les diptères (mouches, moustiques…).

En cas d’infestation massive on peut utiliser :
- le Carpovirusine. C’est un virus naturel spécifique au carpocapse des pommes et des poires… Le virus agit par ingestion. La larve se contamine après ingestion des parties végétales traitées. Une fois dans le corps de la chenille, le virus se multiplie. La chenille arrête de s’alimenter et meurt rapidement. Le traitement s’applique de la formation des fruits jusqu’à la récolte.

Lutte indirecte
- Supprimer les pommes véreuses tombées de l’arbre.
-
Attirer les oiseaux et chauve-souris dans le jardin en y installant des nichoirs.


- Ensacher les fruits avec des sachets en papier dès le moment où les pommes atteignent la taille d’une noix. Utiliser des sachets de papier kraft dont le fond doit être percé afin de permettre à l’eau de pluie de s’écouler. Il faut retirer les sachets quinze jours avant la récolte afin de permettre aux fruits de prendre de la couleur.