Plantation d'un arbre fruitier
Dans un premier temps, il est nécessaire de creuser un trou d’environ 80 cm de large et 80 cm de profondeur. Il faut séparer les différentes strates de terre : garder de côté la « bonne » terre végétale et enlever la terre plus calcaire et les cailloux.
Pour s’assurer que le trou soit suffisamment profond, on pose l’arbre au fond du trou. Si le point de greffe se trouve 10 cm au-dessus du sol, le trou est assez profond.
On peut s’aider d’un tuteur ou d’une bêche posés à l’horizontale en travers du trou afin de servir de guide visuel.
Une fois le trou creusé à la bonne profondeur, on plante le tuteur. Cela évite d’abîmer les racines de l’arbre. Il faut planter le tuteur de telle manière qu’il soit contre les vents dominants afin de protéger l’arbre. Il est nécessaire de respecter la distance de la largeur d’une chaussure entre le tuteur et le tronc.
Pour les terrains sujets aux invasions de campagnols, on peut mettre un grillage (type grillage pour clapier) au fond du trou.
Le grillage à lapin doit être positionné tout autour de l'arbre sur les 30 premiers cm, car le campagnol attaque en surface et ne vient jamais par en-dessous. Il vit juste sous la strate herbacée. Quand il y a de la neige, il en profite pour se promener entre celle-ci et le sol. C'est alors qu'il fait de gros dégâts car il mange les radicelles nourricières tout en étant protégé des prédateurs par le manteau neigeux.
Ensuite, il faut superposer une partie de la terre végétale ameublie, du compost ou du fumier et à nouveau de la terre végétale. Les racines ne doivent jamais être en contact direct avec le compost qui risque de les « brûler ». Et il est important de tasser la terre contre les racines afin que celles-ci ne soient pas en contact avec l’air.
A nouveau la bêche sera utile pour servir de repère afin de savoir si l’arbre se trouve à la bonne hauteur pour être planté.
Dès que la hauteur convient, il faut couper quelques radicelles pour rafraîchir ; en tous les cas il faut enlever les radicelles qui se trouvent au-dessus du point de greffe. Cela permet également de donner un coup de fouet à l’arbre.
Pour faciliter la plantation, on attache sommairement le tronc au tuteur afin de le maintenir bien droit puis on remplit le trou avec le reste de terre végétale extraite auparavant. On peut tasser un peu et arroser une première fois.
Le trou est ensuite comblé avec de la terre végétale et celle-ci est égalisée.
Le tronc de l’arbre doit maintenant être fixé au tuteur. Il faut utiliser des liens étirables fins que l’on fixe en faisant un 8 afin que le tronc ne cogne pas contre le tuteur. Les liens étirables évitent au tronc d’être blessé par ceux-ci en grandissant.
Puis on ajoute enfin du compost ou de l’engrais et on arrose.
La dernière étape consiste en une taille de formation. Celle-ci va permettre de donner sa forme future à l’arbre. Pour une taille harmonieuse, il convient de garder 3 charpentières équilibrées.
Le tuteur doit être placé environ 10 cm sous les branches, pour éviter que celles-ci ne soient blessées.
Petit détail : il y a souvent une étiquette désignant la variété de l’arbre autour du tronc ; il faut penser à l’enlever, car avec le temps, elle finira par abîmer celui-ci. L’étiquette peut être accrochée au lien du tuteur ou être conservée avec le plan du verger que vous ne manquerez pas de faire…
